Breakdance : les jeunes sautent le pas avec la compagnie Primitif

Résidence mission à Châteaugiron, projet artistique autour du rap et du graff avec les jeunes de la Maison d'enfants à caractère social (MECS) de Sixt-sur-Aff... la compagnie Primitif a déjà eu l'occasion de travailler à plusieurs reprises avec le Département. La veille du battle international organisé au stade Robert Poirier ce dimanche 20 octobre, plusieurs intervenants de la compagnie vont proposer des ateliers à des jeunes accompagnés à domicile par les services de la protection de l'enfance. L'occasion de découvrir différentes facettes de la culture hip-hop et de reprendre confiance en eux. Explications de François Bazanet, directeur de la compagnie qui fête ses 10 ans cette année. 

Qu'allez-vous proposer aux jeunes ce samedi ? 

François Bazanet : "Une vingtaine de jeunes âgés de 7 à 17 ans vont pouvoir venir découvrir différentes disciplines de la culture urbaine : graffiti, parkour et breakdance. Plusieurs ateliers sont programmés tout au long de la journée avec du graff dehors, des initiations au parkour et au breakdance à l’intérieur. Le parkour c'est l'art du déplacement, là on ne va pas sauter d'immeuble en immeuble, mais sur des modules en bois ou en carton. C'est un peu comme à l'armée mais en plus stylé." 

Quels sont les objectifs de ces ateliers ? 

F.B : "L'idée est qu'ils puissent découvrir ces différentes disciplines, mais aussi qu'ils puissent s'exprimer à travers l'art et gagner en confiance en eux. On va leur proposer des choses assez simples pour qu'ils aient un résultat, et qu'ils puissent être fiers d'eux-mêmes. Pour le graffiti, on utilise des contours, des scotchs pour qu'ils puissent produire des choses assez qualitatives. Pour le breakdance, l'objectif est qu'ils repartent en sachant réaliser une figure, on adapte en fonction de leur âge et de leurs capacités. On commence par la première figure la plus simple, la plus basique qu'est une chandelle et en fait ils se rendent compte que oui ils savent déjà faire une figure, ça les booste pour la suite."

Sur les ateliers que vous avez déjà pu animer avec des jeunes, qu'avez-vous pu observer ? 

F.B : "Clairement, ce qu'on remarque le plus, c'est leur épanouissement. Ils ont davantage confiance en eux. Grâce à l'art ils s'ouvrent un peu plus, ils sont moins sur la défensive pour certains. Et quand ils arrivent à réaliser une figure, ils se sentent comme des mini champion et championne du monde. Cela leur apprend aussi qu'en appliquant une certaine méthode, on arrive à un résultat, qu'en travaillant tout est possible. Pour certains qui se sentent en situation d'échec à l'école ou dans leur vie en général, ça change la donne de réussir quelque chose. Ils peuvent se dire qu'ils sont bons dans quelque chose et que la vie ce n'est pas que les cours, qu'il existe plein de métiers différents pour être heureux."