Un métier au Département : Anthony Ollo, agent des espaces naturels

Que faisiez-vous il y a cinq minutes ?

A. O. – Je réalisais des soins sur l’âne Pollux qui a failli perdre un œil. C’est l’un des résidents du domaine de Careil à Iffendic qui compte près de 80 animaux : chèvres, moutons, ânes et chevaux mais aussi vaches highland. S’assurer de la bonne santé du cheptel fait partie de mes missions. Il faut aussi veiller à remplir les obligations légales : identification du troupeau, vaccination… En ce moment, quatre chevaux de trait sont également présents sur le site pour réaliser des travaux de débardage c’est-à-dire nous aider à transporter des arbres abattus.

Que ferez-vous demain à la même heure ?

A. O. – Je serai dans un autre espace naturel départemental, le Vallon de la Chambre au Loup, toujours à Iffendic, pour un chantier d’abattage de pins. Nous voulons restaurer les landes afin que le milieu retrouve son aspect naturel. C’est un travail au long cours qui nécessite beaucoup d’entretien. Au bout d’une dizaine d’années, la flore endémique se réinstalle attirant une autre faune. C’est un cercle vertueux. Suite à la récente tempête, nous devons aussi nettoyer les chemins. Au total, nous avons environ 100 km de sentiers à entretenir pour les randonneurs. 

Avec mes 8 collègues, nous intervenons dans d’autres espaces naturels dans le pays de Brocéliande l’étang de l’abbaye de Paimpont, la carrière de la Marette à Saint-Malon-sur-Mel, les mégalithes de Lampouy à Médréac et les tourbières de Lambrun à Paimpont. Ces sites, ouverts à tous, font l’objet d’un plan de gestion. Rien n’est laissé au hasard.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

A. O. – La diversité des missions. Le travail est différent selon les saisons. On ne fera pas de coupe de haies ou d’arbres de mars à septembre pour ne pas déranger la nidification des oiseaux. On effectue des relevés floristiques et faunistiques – reptiles, amphibiens, papillons… On fait aussi beaucoup de rencontres. Dans l’équipe, 3 personnes sont en insertion. À chaque fois ce sont des parcours différents, enrichissants. Et quelle satisfaction quand cela débouche sur une embauche. On participe à l’accueil de classes pour des animations autour du troupeau. On est en lien avec les ornithologues qui observent les oiseaux à Careil… Je suis amené à dispenser des formations relatives aux animaux pour des collectivités qui voudraient se mettre à l’écopâturage, notamment.