Un métier au Département : sage-femme en PMI

Carine Salliou exerce le métier de sage-femme au sein du service de Protection Maternelle et Infantile (PMI) du centre départemental d'action sociale de Vitré. Quel est son quotidien ? En quoi consistent ses missions ? Découvrez-le !

Que faisiez-vous il y a 5 minutes ? 

"J’étais en communication avec l’hôpital de Vitré qui me demandait de passer voir une femme enceinte à son domicile. Il s’agit d’une femme isolée, sans moyen de locomotion, fragilisée par deux premières grossesses difficiles. Je vais lui rendre visite demain. Lui prendre la tension, écouter le coeur du bébé, la rassurer aussi. On aura sans doute le temps de faire un cours de préparation à la naissance. Je suis sage-femme mais je ne pratique pas d’accouchement. Je fais d’abord de la prévention."

Que ferez-vous demain à la même heure ? 

"Je serai en consultation au centre de santé sexuelle du Cdas de Vitré. Pour parler gynécologie, contraception, violences sexistes… J’y reçois beaucoup de jeunes qui s’interrogent sur leur vie sexuelle et affective. Qui repartent avec des infos, une pilule contraceptive, un stérilet… Mais le centre est ouvert à tout le monde. C’est un lieu d’accueil, d’écoute et de soins,gratuit et anonyme. Après la permanence, je suis attendue en PMI dans la salle voisine pour un atelier collectif de massage bébé. Les enfants adorent. Les parents aussi. On y apprend des gestes techniques - pour faire passer les coliques par exemple – mais surtout, on fait du lien, on échange entre parents."

Qu'est-ce qui se passerait si vous n'étiez pas là ?

"Je suis un maillon de la chaîne de santé. J’exerce le même métier qu’une sage-femme libérale mais je peux prendre plus de temps en rendez-vous. Les femmes que je rencontre sont déjà suivies pour leur grossesse. J’interviens là où les situations sont plus compliquées, généralement à l’initiative de l’hôpital ou du Cdas. Forcément, les premiers mois chamboulent tout. Mais quand l’accueil de l’enfant a été préparé sereinement en amont, ça se passe mieux. Certains publics ont besoin d’un accompagnement rapproché car plus vulnérables en cas de grossesse précoce, tardive, pathologique mais aussi de difficultés sociales.

J’ai une bonne connaissance du terrain, des partenaires et des aides. Je peux orienter les futures mamans vers un centre d’addictologie pour l’arrêt du tabac, vers une psychologue si besoin. Quand la famille s’agrandit, il faut parfois déménager. Je peux orienter les familles vers mes collègues assistantes sociales du Département pour un problème de logement."