• 18 avril 2024
  • Mis à jour le 18 avril 2024
  • 4 minutes de lecture
  • Interview

Lors de la session de l’assemblée départementale, les élus ont voté plusieurs décisions, qui vont permettre au Département d’Ille-et-Vilaine de poursuivre et renforcer ses actions en faveur de l’insertion, de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion. De quelle manière ? Les précisions de Caroline Roger-Moigneu, vice-présidente du Département d’Ille-et-Vilaine, élue déléguée à l’insertion, à la lutte contre la pauvreté.

 

Caroline Roger-Moigneu
Caroline Roger-Moigneu, vice-présidente du Département d’Ille-et-Vilaine, élue déléguée à l’insertion, à la lutte contre la pauvreté.

De quelle manière le Département compte renforcer son action dans la lutte contre l'exclusion ? 


Caroline Roger-Moigneu : « Il y a d’abord la poursuite de l’expérimentation France Travail sur les territoires de Redon et des Pays de Vallon avec un budget d’un peu plus de 900 000 euros, financé par l’Etat. Ce budget va permettre de maintenir les moyens mis en place lors du démarrage de l’expérimentation en juillet 2023. Les référentes RSA vont pouvoir continuer à accompagner 70 personnes en proximité, cela va permettre aussi de renforcer les postes sur la santé avec 2 postes d’infirmière en plus, de déployer notre offre d’insertion et développer la formation des professionnels. Exemple : la formation des professionnels autour des enjeux à la parentalité des personnes en situation d’exclusion et des actions de soutien à la parentalité pour les bénéficiaires du RSA. L’idée est d’innover et de penser autrement les modes de garde, notamment pour faciliter le retour à l’emploi.


Autre engagement : la convention départementale pour l’insertion et l’emploi. L’objectif est de préparer la généralisation de la loi pour le plein emploi, tout en restant aligné avec notre vision politique, notamment  en diversifiant l’offre d’insertion, avec par exemple un accompagnement renforcé des allocataires du RSA qui sont travailleurs indépendants, mais aussi des artistes pour les aider à rechercher des contrats dans un contexte culturel peu favorable.


Des activités sportives et socio-esthétiques sont également proposées, ainsi qu’un accès facilité à la formation aux métiers du médico-social, secteur très en tension. Troisième engagement : le contrat local des solidarités avec 3 axes d’action : lutte contre les inégalités dès l’enfance, lutte contre la grande exclusion via l’accès aux droits et un autre axe sur la transition écologique, pour un budget global de 620 850 euros en 2024."

1396 allocataires du Revenu de Solidarité Active rencontrés

Depuis le début de l'expérimentation France Travail en Ille-et-Vilaine, 1396 personnes ont été reçues pour un entretien. L'objectif : accompagner les personnes globalement en prenant en compte leur situation sociale, familiale... 

Quel premier bilan tirer de l’expérimentation France Travail menée sur les pays de Redon et Vallon-de-Vilaine ? 


C.R-M : « Il y a eu un bilan d’étape, 1396 personnes bénéficiaires du RSA ont pu avoir un entretien de co-diagnostic avec une référente RSA et un conseiller Pôle Emploi. Sur les personnes rencontrées, il y a plus de 33% de réorientation vers l’emploi, c’est-à-dire soit des propositions d’emploi, soit un projet de formation ou un projet professionnel, alors qu’avant l’expérimentation, ce pourcentage s’élevait à 13%. 


Pour rappel, toute cette démarche est validée par les personnes concernées, puisque nous n’avons pas changé nos modalités de sanction au Département.  Sur ce dispositif, nous avons des retours très positifs des équipes des Centres départementaux d’action sociale, des bénéficiaires du RSA. Ce dispositif permet aux bénéficiaires du RSA de sortir de l’isolement, d’être encore plus en confiance avec les professionnels du Département… C’est un accompagnement de plus grande proximité. En Ille-et-Vilaine, sur un an, nous constatons une augmentation de 2,4% du nombre de bénéficiaires du RSA. Or, sur le territoire d’expérimentation, il y a 0% d’évolution. 


C’est la responsabilité première de la collectivité de mieux accompagner les personnes en situation de précarité, c’est notre responsabilité avant la responsabilité individuelle, donc nous nous donnons les moyens d’aller vers les gens. »

Dans un contexte budgétaire très contraint, le Département continue donc à renforcer son action dans la lutte contre la pauvreté et les exclusions… 


C.R-M : « Oui, la lutte contre les exclusions est une compétence du Département, l’accompagnement des bénéficiaires du RSA est aussi une compétence de la collectivité et effectivement dans un contexte plus que contraint financièrement, le Département continue de s’engager avec un budget dédié aux solidarités, qui progresse pour répondre aux besoins de la population. La collectivité départementale reste mobilisée sur le terrain. »
 

Les agriculteurs mis en relation avec les structures d’aide alimentaire

Dans le cadre du pacte des solidarités, une expérimentation va être menée pour mettre en relation directe les agriculteurs et les structures d’aide alimentaire (épiceries sociales, associations…). Objectifs : favoriser les circuits courts, assurer un revenu aux agriculteurs locaux, et mener des actions de sensibilisation autour du bien manger et des produits frais…

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