• 23 septembre 2024
  • Mis à jour le 23 septembre 2024
  • 3 minutes de lecture
  • Actualité

La grossesse peut être une période de grande vulnérabilité. Surtout quand on cumule les problèmes : soucis financiers, de santé, isolement… Le service d’accompagnement pour les femmes enceintes en difficulté (Safed) du Département apporte un soutien, des réponses, un suivi médico-psycho-social gratuit.

L’équipe du Safed : Candice Lesouef (assistante), Marie-Christine Rault-Leblanc (psychologue), Elsa Simon et Lucie André (assistantes sociales), Corinne Le Bras (sage-femme), Anne Faligot (responsable). Crédit photo : Franck Hamon.

Au 3e étage de l’Espace social commun Kléber à Rennes, se niche un service unique qui accompagne des femmes enceintes -souvent en grande détresse. Au sein du Safed, ces femmes trouvent une oreille attentive et même plusieurs. De l’assistante administrative à la sage-femme, des deux assistantes sociales à la psychologue, chaque professionnelle du Safed intervient en fonction des besoins et des parcours souvent chaotiques. 

Les jeunes femmes accueillies peuvent être mineures, en situation de handicap. Elles sont parfois en rupture familiale, sans logement. Elles cumulent souvent une vulnérabilité psychique, des difficultés financières, conjugales, peuvent souffrir d’addictions. On leur propose un accompagnement personnalisé et intensif.

Anne Faligot, responsable du service de Protection maternelle et infantile (PMI) du Département dont dépend le Safed

Le premier accueil est primordial. « Elles me confient leur situation, leurs problèmes. Je les écoute pour les orienter le mieux possible », explique Candice Lesouef, assistante administrative et médico-sociale. « Je vais recevoir ces femmes pour le suivi de grossesse, indique Corinne Le Bras, sage-femme. La plupart d’entre elles vont aussi rencontrer la psychologue et une assistante sociale. L’accompagnement est global, sans jugement. » 

Ces rendez-vous ne revêtent aucune obligation. « C’est à leur libre choix. A nous de gagner leur confiance pour qu’elles aient envie de s’occuper d’elles et de prendre soin du bébé à venir. » Il faut souvent au préalable, régler des questions financières, d’accès aux droits. « Mettre en place un environnement plus sécurisé, résume Anne Faligot. 

On prépare « l’après » aussi : faire le lien avec la puéricultrice du Cdas qui pourra prendre le relai ou organiser la visite de centres parentaux qui pourraient héberger la mère et son enfant… » Toutes les professionnelles du Safed peuvent se déplacer dans tout le département pour rencontrer des femmes en toute confidentialité. Et gratuitement.

 

En France, les femmes ont la possibilité d’accoucher dans le secret et de remettre leur bébé à la naissance. Accompagnées par le Safed, elles peuvent le faire en toute sécurité pour elles et pour leur enfant.

Anne Faligot, responsable du service de Protection maternelle et infantile (PMI) du Département dont dépend le Safed

Les femmes qui ne souhaitent pas garder leur bébé après la naissance peuvent trouver un soutien auprès du Safed. Elles sont accompagnées dans leur réflexion et parfois même le jour J. Une professionnelle est d’astreinte 7 jours sur 7. L’an dernier une dizaine de femmes étaient concernées par cette démarche sur les 120 suivies par le Safed. Six bébés ont finalement été adoptés.

Contact

Safed, 7 rue Kléber à Rennes, 02 99 02 34 20.

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