Panjo : rassurer les parents avant et après bébé

Les femmes enceintes qui vivent des situations particulièrement difficiles ou stressantes, qui sont isolées, peuvent bénéficier d’un suivi renforcé. De la grossesse aux 6 mois du bébé, au moins 6 rencontres seront organisées. L’accompagnement Panjo (Promotion de la santé et de l’attachement des nouveau-nés et de leurs jeunes parents) est gratuit. 

Un temps précieux pour bébé

Une sage-femme ou une infirmière puéricultrice du service de Protection maternelle et infantile (PMI) se déplace à domicile. Avec bienveillance, cette professionnelle est à l’écoute de la future maman, des questions qu’elle peut se poser, de ses inquiétudes concernant la grossesse, la santé du bébé, les relations dans la famille… Elle rassure, cherche avec le parent des solutions pratiques aux problèmes. Chaque rencontre se conclut par un « temps précieux » pour bébé. Soit un moment entièrement dévolu au nourrisson. En jouant ou en parlant au bébé, on observe ses réactions, on voit comment il exprime ce qu’il aime ou n’aime pas. 

L’objectif est de développer des interactions positives et régulières. Le bébé a besoin de se sentir rassuré et en sécurité pour bien grandir. « On va s’appuyer sur ce que le parent fait de bien pour aller plus loin et voir comment on peut persévérer dans la construction d’une relation forte et positive avec son enfant », insiste Clara Garrigou, chargée de mission PMI-parentalité au Département.

Une validation scientifique

Créée par Santé publique France, l’action de prévention Panjo est validée scientifiquement. Cette intervention a pour objectif de soutenir la création de liens d’attachement sécurisants entre le bébé et son ou ses parents. Spécialement formées, les sages-femmes et infirmières puéricultrices partent des préoccupations des parents et de leurs savoir-faire. 

D’abord expérimenté dans le pays de Fougères en 2022, Panjo est déployé dans tout le département avec le soutien de l’Agence régionale de santé. Les équipes des 22 centres départementaux d’action sociale seront formées d’ici la fin de l’année. L’intervention se fait avec l’accord du parent. Les professionnels de santé libéraux, les maternités… sont autant de relais pour proposer cette intervention aux femmes qui pourraient en avoir besoin.