• 13 décembre 2024
  • Mis à jour le 19 décembre 2024
  • 5 minutes de lecture
  • Actualité

Investis dans l'expérimentation "100% produits bio, locaux et faits-maison", les collèges Pierre Perrin à Tremblay et Jacques Brel à Noyal-sur-Vilaine ont été récompensés pour leur engagement via le label Ecocert En cuisine. Atteignant 94% et 86% de produits bio dans leurs cuisines, tout en maîtrisant les coûts, les cantines de ces deux collèges ont mérité leurs 3 carottes, niveau le plus élevé de distinction sur ce label. Une initiative saluée par le chef de renom Olivier Roellinger, et qui ouvre la voie à d'autres établissements puisque trois nouveaux collèges vont s'inscrire dans cette démarche en 2025. 

photos cantine
L'équipe de cuisine du collège Pierre Perrin à Tremblay - Crédit photo : Thomas Crabot

L'essentiel à retenir

  • Les collèges Pierre Perrin à Tremblay Val-Couesnon et Jacques Brel de Noyal-sur-Vilaine ont reçu le label Ecocert en Cuisine, récompensant leur engagement en faveur d'une alimentation saine et responsable avec des repas réalisés à partir de produits bio, locaux et faits maison. Après 1 an d'expérimentation, ils ont atteint respectivement 94% et 86% de produits bio. 
  • Cette expérimentation a été menée avec l'appui de la SCIC "Nourrir l'avenir" et le collectif de professionnels  les pieds dans le plat, parrainés par le chef cuisinier (ayant obtenu 3 étoiles)  Olivier Roellinger
  • Trois restaurants scolaires vont se lancer dans l'expérimentation en 2025 : le collège Françoise Elie de Bréal-sous-Montfort, le collège Simone Veil de Crevin et le collège des Hautes Ourmes à Rennes

59 restaurants, des millions de repas servis chaque année et désormais deux établissements "3 étoiles". Ou plutôt 3 carottes, soit le plus haut niveau décerné par le label Ecocert En cuisine. Les restaurants scolaires des collèges Pierre Perrin à Tremblay et Jacques Brel à Noyal-sur-Vilaine ont vu leur démarche en faveur d'une alimentation saine et responsable récompensée par cette certification. Après un an d'expérimentation, les cuisines scolaires utilisent 94% et 86% de produits bio pour réaliser les menus. Une démarche et un travail salués par le chef cancalais de renom Olivier Roellinger venu au collège pour la remise du diplôme. 

Ce que font ces cuisiniers et ces cuisinières au quotidien, c'est une performance bien supérieure au fait d'avoir trois étoiles. Ils doivent composer des menus avec des budgets extrêmement serrés, pour cela, il faut être très motivé. Les 3 étoiles, moi je les décerne aujourd'hui à ce collège et à toute l'équipe en cuisine

Olivier Roellinger, chef 3 étoiles, parrain de la SCIC "Nourrir l'avenir"
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Olivier Roellinger, ancien chef 3 étoiles (à gauche) et Yann Horvais (à droite), chef de cuisine du collège Pierre Perrin - Crédit photo : Thomas Crabot

Une démarche collective 

Durant toute la première année d'expérimentation, les deux restaurants scolaires ont pu compter sur l'expertise de la Société Coopérative d'intérêt collectif "Nourrir l'avenir", et du collectif de professionnels "Les pieds dans le plat", parrainés par Olivier Roellinger. Un soutien précieux qui a permis aux équipes de bénéficier de formations, d'un accompagnement pour la réalisation des menus ou pour les changements de pratique à initier. 

Pour Yann Horvais, chef de cuisine au collège Pierre Perrin, préparer des repas fait maison à base de produits bio et de qualité était une évidence. "J'ai toujours travaillé des produits bio et locaux de préférence, c'est dans mon ADN. Pour moi le bien manger passe par de la marchandise de qualité, pour moi c'était une évidence", explique le chef, "donc quand le Département m'a proposé ce projet-là j'ai foncé tête baissée et avec un sourire jusqu'aux oreilles, c'était un challenge très important". Le chef et son équipe ont suivi une formation et ont appris à changer certaines habitudes. "Cette nouvelle cuisine nous amène à travailler plus les légumes, les légumineuses", précise Yann Horvais.

Les élèves ont été intégrés à la démarche avec des collégiens devenus ambassadeurs et ambassadrices du goût. Leurs missions : tester des plats, découvrir des recettes, rencontrer des producteurs locaux et plus largement jouer le rôle de porte-parole auprès des autres élèves. "L'alimentation, ça m'a toujours intéressée, c'est important je trouve de savoir d'où ça vient ce qu'on mange", lance Alix. Pour Mathis, externe, l'expérience permet de mieux connaître la cantine, et de découvrir et goûter des produits rares comme la truffe. 

Objectif 2028 : 50% de produits bio et locaux dans tous les collèges

L’expérimentation « 100 % produits bio, locaux et faits-maison » s’inscrit dans le projet ambitieux du Département d’Ille-et-Vilaine de tendre vers 50 % de produits bio et locaux dans tous les restaurants scolaires des collèges publics bretilliens à l’horizon 2028. Ce projet vise à favoriser l’accès à une alimentation de qualité pour tous et à soutenir le développement d’une agriculture locale, durable et paysanne.

Pour atteindre cet objectif, 3 nouveaux collèges bretilliens vont se lancer dans cette expérimentation dès 2025 : le collège Françoise-Elie de Bréal-sous-Montfort, le collège Simone-Veil de Crevin et le collège des Hautes-Ourmes de Rennes. Cette deuxième expérimentation sera soutenue par l’État dans le cadre du pacte national des Solidarités.

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