Jacqueline initie les seniors au numérique

À plus de 70 ans, Jacqueline Bizeul anime bénévolement 3 fois par semaine des ateliers numériques pour les seniors à Baguer-Pican et au Vivier-sur-Mer. La septuagénaire a négocié avec brio le virage du numérique et s'évertue à aider les autres à être plus à l'aise avec les outils informatiques. Créer un compte Améli, prendre rendez-vous sur Doctolib, ou encore imprimer des étiquettes pour les pots de confitures... En 10 ans, Jacqueline a initié 150 personnes.

"Plus de femmes que d'hommes" 

Chaque lundi après-midi au Vivier-sur-Mer, les lundi, jeudi et vendredi matin à Baguer-Pican, Jacqueline Bizeul branche son ordinateur, se connecte à Internet, au rétroprojecteur prêté par la mairie, et vérifie si ses ouailles sont attentives. Depuis bientôt dix ans, cette active septuagénaire enseigne bénévolement l'informatique à ses concitoyens. Et rend bien des services. Pour assister à l’atelier, la première règle est d'apporter son ordinateur. La seconde, moins écrite, est d'être assidu. « En dix ans, j'ai formé 150 élèves. Plus de femmes que d'hommes : elles sont plus enclines à apprendre quelque chose de totalement nouveau. », estime Jacqueline.

De la création d'un compte Ameli à Movie Maker

Si, parfois, il ne s'agit que de montrer comment on imprime des étiquettes de pot de confiture, une carte de vœux, un menu de fête, le plus souvent les demandes des participants à l'atelier informatique sont autrement nécessaires. « Je ne compte plus les comptes Ameli créés, les rendez-vous pris sur Doctolib ou le nombre de fois où j'ai indiqué comment remplir sa déclaration d'impôts », s’amuse Jacqueline Bizeul. À tel point que désormais, ces « dépannages » font l'objet de rendez-vous chez Jacqueline lors de ses rares temps libres pour ne pas gêner les séances collectives. 

Ce jour, les participants apprennent à réaliser un diaporama à l'aide du logiciel Movie Maker. Le cours est balisé. Jacqueline le double avec une fiche réalisée par ses soins qui détaille chaque étape. « Ça aide bien », témoigne Daniel Restoux, Vivarais de 78 ans, un doigt sur la fiche et l'autre sur la souris. Comme d'autres participants, il a débuté le clavier avec ses enfants. « Pour eux, tout est simple. Ils n'ont pas la patience. », constate Daniel. Alors que Jacqueline Bizeul, si.